Il existe parfois des rêves qui ne prennent corps que grâce à l'imaginaire, et à la volonté. Covent Garden est le lieu idéal pour les artistes de pouvoir s'exprimer librement, d'esbaudir les badauds et les spectateurs. Avoir Franklin dans le groupe était un miracle, un don. Loin de l'image qu'il peut véhiculer en temps scolaire, Franklin a prouvé à Londres qu'il était généreux, sociable, humain touchant et artiste. Il en a fallu des applaudissements et de la patience pourle convaincre de se produire à côté d'un rocker playboy qui nous avait refusé son aide logistique sous prétexte qu'il n'avait qu'une heure pour ramasser des pépettes. Je ne voulais pas de sous pour Franklin, juste qu'il ait le moment de gloire qu'il méritait et que nous puissions le partager dans nos coeurs pendant très longtemps. Alors quand Franklin - à l'écart - a commencé à mettre son casque sur les oreilles, et à battre le tempo sur les pavés encouragé par tout le groupe et par l'attroupement des anglais, je savais que c'était gagné : merci d'avoir poussé la conscience jusqu'à te faire mal en tombant sur le sol inégal, merci pour ce moment de bravoure, sincèrement. Les moments magiques existent et ce soir là, c'était dans la nuit tombante du côté de Covent Garden en plein coeur de la capitale anglaise... c'était toi le magicien.
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